EPFL Quartier Nord - F

Un “bout de ville” et pas seulement un nouveau bâtiment du campus de l’EPFL. Situé dans le secteur nord du campus de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne sur la commune d’Ecublens, cet ensemble de constructions représente un quartier entier de cette cité de la science, qui abrite des infrastructures indispensables au rayonnement de l’EPFL. Jouxtant idéalement la station du métro M1 reliant Renens à Lausanne, le complexe comprend le SwissTech Convention Center, un Centre de Congrès avec une salle principale d’une capacité maximum de 3’000 personnes.

Le STCC occupe une grande part du “Quartier Nord”, dont il est le bâtiment emblématique, mais on y trouve aussi un bâtiment de logements pour étudiants d’une capacité de 516 lits, “Les Arcades” réunissant des commerces et services situés au niveau de la place et le SwissTech Hotel, à proximité immédiate de la station du métro. Un parking pour 275 véhicules et un espace extérieur public, qui réunit les deux édifices, complètent le programme d’un quartier plein de vie et ouvert.

Selon Patrick Aebischer, Président de l’EPFL, le Quartier Nord illustre la volonté de l’école polytechnique d’inscrire, de plus en plus, le microcosme scientifique dans son environnement urbain.

Le campus s’apparente ainsi aux grands campus internationaux qui intègrent toutes les composantes de la société. Comme une ville dans la ville, le campus académique vit nuit et jour, dans un foisonnement intellectuel et social.

Un financement innovant a été mis en place permettant d’équilibrer les charges de location et de fonctionnement pour un centre de congrès qui se veut ouvert à d’autres types de manifestations, pas seulement scientifiques ou académiques, ceci dans le cadre d’un partenariat public-privé, dans lequel la Confédération, HRS Real Estate SA, qui a assuré la planification et la réalisation de l’ensemble du quartier, le Credit Suisse Real Estate Fund LivingPlus et le Credit Suisse Real Estate Fund Hospitality, deux fonds immobiliers du Credit Suisse AG ont pris en charge l’entier du contrat d’entreprise totale, à hauteur de 225 millions de francs.

Un montant qui comprend la construction de l’ensemble du Quartier Nord, dont la gestion est confiée à la société pour le Quartier Nord de l’EPFL qui est locataire unique de ces bâtiments, construits sur un terrain appartenant à la Confédération Suisse grâce à l’octroi d’un droit de superficie d’une durée de 99 ans. C’est l’entreprise totale HRS qui a assuré la réalisation de cet ensemble.

PROJET

Bâtiment phare et campus vivant. Le Centre de Congrès, comme une pierre biseautée, constitue sans conteste un nouveau symbole et un point de repère dans le paysage.

Sa “carapace” métallique, générée par l’espace intérieur, se détache progressivement du sol libérant ainsi de grandes surfaces vitrées orientées au sud (côté foyer) et au nord laissant la lumière naturelle entrer dans la grande salle. Cette dernière peut être subdivisée selon différentes configurations, de plusieurs petites salles jusqu’à une seule grande salle plane pour les banquets ou d’autres types de manifestations. Ces partitions sont possibles grâce à un système de parois mobiles ainsi qu’à un système de sièges escamotables.

Le STCC abrite en outre un grand foyer utilisé également comme espace d’exposition et, au niveau inférieur, diverses salles de sous-commissions distribuées par un second foyer. Sa structure porteuse est composée de deux grandes poutres métalliques tridimensionnelles appuyées sur deux paires de noyaux de service en béton armé situés au centre et au nord du bâtiment. Au sud, ces poutres sont en porte-à-faux. Le revêtement de la couverture en aluminium anodisé naturel contraste avec le caractère plus intimiste et raffiné de tous les revêtements intérieurs en bois naturel. A son tour, la légèreté des revêtements des espaces intérieurs contraste avec la présence imposante des noyaux verticaux et des grands balcons de la salle et du foyer. Malgré la différence marquée de langage entre le Centre de Congrès et le reste du complexe, l’unité de l’ensemble est garantie par l’utilisation de matériaux similaires.

Ainsi des volets en aluminium sont intégrés dans les façades des logements. En opposition avec les bâtiments orientés vers l’espace public où l’éclat du métal prédomine - matériau approprié à la spécificité d’une école polytechnique - les logements présentent un caractère plus intime et convivial, avec leurs façades colorées et leurs patios intérieurs.

A l’est du site, le bâtiment des logements pour étudiants délimite clairement la place publique du Quartier Nord, et s’étend vers le sud jusqu’à la station de métro. Les commerces et restaurants sont abrités par une galerie couverte au-dessus de laquelle se trouvent l’hôtel et les logements pour étudiants.

L’échelle du bâtiment est atténuée par une série d’articulations et de variations en hauteur des différents volumes. Seules les ailes principales du bâtiment atteignent les 8 étages. Les façades extérieures, avec leur revêtement de verre sérigraphié et leurs persiennes en aluminium éloxé, entretiennent un dialogue clair avec le SwissTech Convention Center, alors que les embrasures colorées des fenêtres anticipent l’ambiance vivante de la cour intérieure.

Les studios sont disposés des deux côtés du long couloir intérieur qui traverse l’aile principale du bâtiment. Afin de favoriser l’interaction sociale des étudiants, des espaces communs variés ont été disposés le long de cette rue intérieure. Ces espaces, en simple ou double hauteur, sont fermés par des panneaux de verre aux couleurs vives, en écho au travail polychrome de Catherine Bolle pour “Le Chromoscope”. Les appartements en colocation, jusqu’à 8 étudiants, sont disposés le long des coursives d’accès. Des espaces de vie semi-privés conduisent aux chambres individuelles dotées chacune d’une salle de bain privée. Toutes les chambres sont placées sur le périmètre extérieur, les espaces de vie ouvrant directement sur les coursives d’accès entourant les cours. Les façades des coursives sont entièrement revêtues de panneaux en fibres-ciment peints individuellement à la main par l’artiste Catherine Bolle, constituant “Le Chromoscope”.