Origami
Logements
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SITUATION/HISTORIQUE
Situé à proximité de l’église de Saint-Légier – La Chiésaz, dans un secteur défini pour la mise en valeur et l’extension du village par le biais d’un concours d’idées puis par un Plan Partiel d’Affectation, Origami jouit d’un emplacement idéal sur les hauteurs de la Riviera vaudoise. La Fondation Eben-Hézer, propriétaire de la parcelle, a mis à la disposition de la Caisse de Pensions de son personnel cette surface constructible par le biais d’un droit de superficie. En 2016, la CPEH lance un concours par mandats d’études parallèles pour la construction d’un immeuble locatif et le projet Origami du bureau Fehlmann Architectes SA est désigné lauréat. Avec une vue magnifique sur le Léman et les Alpes et un accès facile aux principaux axes de communication et à toutes les commodités, la petite résidence offre de multiples atouts.
PROGRAMME
La majeure partie du site est en légère pente alors que la partie nord est en très forte déclivité, trois murs de soutènement marquant déjà la différence de niveau avec la parcelle située en amont. Un bosquet composé de huit grands arbres forme une niche écologique au sud-ouest de la parcelle. Le bâtiment s’implante entre ces éléments en tirant parti de la topographie pour offrir 36 appartements de tailles et configurations différentes. Les logements de 1,5 à 4,5 pièces sont répartis sur quatre niveaux comprenant un rez-de-chaussée semi-enterré et des combles. Des plateformes végétalisées sont disposées à l’est et un parking souterrain est aménagé dans le sous-sol.
PROJET
Le projet propose un volume qui s’inscrit dans l’aire de construction permise par le PPA en dégageant davantage d’espaces extérieurs de qualité et en proposant des logements traversants ou à double orientation, avec balcon ou terrasse. Il en résulte un bâtiment allongé et angulaire qui traverse la parcelle de part en part en se faufilant entre le bosquet, la colline et le jardin potager, touchant aux limites de construction à ses extrémités.
Cette disposition permet également de morceler la lecture des façades qui se voient réduites à des proportions plus adaptées à l’environnement immédiat, notamment à la vision d’ensemble du village perçue en arrivant de Blonay. Le volume est découpé en trois sections de niveaux différents et le rez-de-chaussée est en partie enterré. La toiture se définit comme l’élément allégorique duquel le projet tire son nom. La construction et son environnement profitent de sa géométrie tassée et irrégulière qui permet l’aménagement du 3e étage en même temps que l’intégration visuelle en rapport avec la topographie prononcée du site.
RÉALISATION
Exempte de toute construction, la parcelle a dû au préalable être défrichée en préservant cependant le bosquet d’arbres protégés et en prévoyant une compensation arboricole. La géométrie complexe de l’ouvrage, le relief particulier de la parcelle et l’espace restreint sur le site sont à relever comme composantes contraignantes de la mise en œuvre.
Construit de 2018 à 2020 avec une structure en béton, le bâtiment est coiffé d’une toiture en béton qui se distingue par sa couverture intégralement photovoltaïque. Le projet s’intègre avec sensibilité dans le village et, grâce au dialogue instauré par le système de mandats d’études parallèles, il offre la meilleure synthèse entre les considérations urbaines, architecturales, programmatiques et réglementaires.