Chemin Louis-Dégallier
Logements
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HISTORIQUE / SITUATION
Commune genevoise bordant le Léman, Versoix connaît aussi une jolie campagne qui s’étend jusqu’à la frontière vaudoise et aux contreforts du Jura. Ce territoire du canton révèle une nature admirable faite de bois et de champs cultivés, d’ouvertures sur le grand paysage englobant le lac et les montagnes. C’est là, le long du chemin Louis-Dégailler, que la parcelle offre tout son potentiel de densification, rendu envisageable par la démolition d’une modeste maison bâtie au début des années 1960. Il faut voir que le site cumule les avantages : côté Jura, l’agréable proximité d’une campagne calme et préservée ; en direction du lac, le bénéfice des infrastructures modernes – écoles, commerces, installations sportives – des quartiers de Cité-Choiseul ou Versoix-la-Ville.
PROGRAMME / PROJET
Ouvert et relativement plat, le terrain permet d’envisager la création de deux petits bâtiments, en conformité avec les bases légales et le régime foncier en vigueur. Le concept général retenu vise la mise sur le marché de logements au standing affirmé, destinés à la vente et rendus avec des finitions soignées ainsi que des matériaux de qualité. Ces immeubles jumeaux au gabarit de R+1+attique abritent chacun cinq appartements, avec triple orientations pour les logements du rez-de-chaussée et du premier étage et, pour ceux de l’attique traités comme de véritables pavillons individuels, des ouvertures sur 360 degrés. Le plan général est structuré en deux parties, articulé autour d’une impressionnante cage d’escalier dans la continuation des entrées principales accessibles depuis la façade Est, et dont la générosité spatiale participe pleinement de l’identité du projet. À l’intérieur, chaque unité d’habitation claire et lumineuse jouit de larges terrasses tournées vers le couchant et la campagne environnante. Un niveau de sous-sol permet de dissimuler les véhicules dans un parking commun, libérant les espaces extérieurs. Des ascenseurs relient ledit parking aux appartements et arrivent même de façon privative dans le splendide logement d’attique. Le vocabulaire contemporain dévoile des volumes bâtis aux formes joliment plissées, diminuant par un habile jeu de pleins et de vides une certaine rigueur formelle. Les façades conservent alors une personnalité sûre, sans pour autant s’égarer dans une sévérité stérile. Cette expression maîtrisée se voit renforcée par la présence de matériaux au caractère fort. Sur l’enveloppe, on relève notamment des murs périphériques en béton brut banché, de belles menuiseries en bois, des garde-corps en fer plat et des toitures végétalisées. Un subtil mélange de modernité et de tradition qui se poursuit dans certains espaces intérieurs avec, par exemple, des chapes cirées au sol ou du béton brut pour les murs de refends et les plafonds. Garantie par une technicité discrète, la labellisation « HPE » (haute performance énergétique) s’intègre parfaitement au système constructif. La structure porteuse de façade extérieure comprend les consoles isolantes en têtes de dalles, les panneaux photovoltaïques disparaissent dans la végétation des toits plats devenant aussi invisibles que les sondes géothermiques. Cette attention soutenue portée aux aspects environnementaux s’incarne encore dans la gestion des aménagements extérieurs, avec la mise en œuvre de surfaces perméables en gravier et la plantation de haies vives ou de gazon fleuri.