Grand-Rue 20

Logements

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Grand-Rue 20, Essertines-sur-Yverdon

HISTORIQUE/SITUATION

Cet immeuble à ossature bois prend place au cœur du vieux village d’Essertines-sur-Yverdon, sur une parcelle occupée autrefois par un imposant rural en bois. Implanté en léger contrebas de la Grand-Rue, en aval d’une bâtisse carrée notée 3 au recensement architectural et qui appartenait au même propriétaire, le rural en question, en mauvais état, nécessitait d’être démoli. Cependant, sa volumétrie était étroitement imbriquée à celle des bâtiments voisins avec lesquels il façonnait le front Ouest du village. L’objectif était de construire un nouveau bâtiment villageois comportant six logements et des places de parc. Cette réalisation est la première à s’inscrire dans le cadre des nouvelles dispositions constructives du plan d’affectation communal et de son règlement fraîchement révisés.

PROGRAMME

Le propriétaire du terrain vivait avec sa famille dans la maison carrée située le long de la Grand-Rue. Il souhaitait pouvoir habiter à l’emplacement du rural qui offrait une vue imprenable sur le Jura. La démolition du pont de grange a permis, en amont, d’aménager une cour d’entrée qui distribue six logements en duplex répartis, dans la pente, sur quatre niveaux habitables. Les logements supérieurs sont accessibles par une coursive et bénéficient également de prolongements extérieurs.

PROJET/CONCEPT

L’objectif du bureau Plarel SA consistait à s’implanter dans une géométrie étroitement inspirée de celle du rural démoli et de ses dépendances. Ces dernières ont été redessinées pour abriter les voitures.

La matérialité du projet reprend les codes des bâtiments anciens alentours : le bois, le crépi, la terre cuite et le cuivre. La particularité du bâtiment s’exprime tout particulièrement dans la composition de la façade Ouest. Des lambourdes en bois filent devant les balcons jusqu’à l’avant-toit, permettant ainsi d’intégrer les avant-corps à la volumétrie générale et de minimiser l’impact des ouvertures. Cette première «peau» inclinée n’est pas sans rappeler celles des séchoirs à foin ou à tabac d’autrefois.

La façade arrière, visible depuis la Grand-Rue, est plus retenue. Elle ne comporte que deux niveaux sous la corniche. Les garde-corps de la coursive, également constitués de lambourdes en bois, confèrent une certaine homogénéité à l’ensemble. Le bâtiment ainsi créé s’harmonise parfaitement au tissu villageois ancien, aussi bien par sa matérialité que par la proportion de ses ouvertures. Il semble avoir toujours été là et constitue désormais un trait d’union entre tradition et modernité.

RÉALISATION

Pour l’Entreprise Générale Villvert SA, spécialisée depuis plus d’un quart de siècle dans la construction de villas à ossature bois, le défi consistait à retranscrire ce principe à un bâtiment de logements collectifs. L’objet de la Grand-Rue 20 se prêtait parfaitement à ce genre d’exercice. Le rez inférieur est en béton, tandis que les trois autres étages sont constitués d’une ossature en bois.

À l’intérieur, les revêtements de sol sont en carrelage pour les pièces de vie et en parquet pour les pièces de nuit. Un crépi de 1mm habille les parois intérieures. Les plafonds dans la partie rez inférieur sont peints en blanc tandis que les plafonds dans l’ossature bois sont constitués de dalles en bois lasuré blanc.

CONCEPT ÉNERGÉTIQUE

La production de chaleur est assurée par une pompe à chaleur air-eau. Les 22 panneaux solaires photovoltaïques en toiture et la présence du triple vitrage contribuent par ailleurs au bon rendement énergétique de l’immeuble.