OMC - Salle William Rappard

Rénovations

Rénovations

OMC - Salle William Rappard, Genève

HISTORIQUE / TRAVAUX RÉALISÉS

Intégration du réseau SIG Genève-Lac-Nations,  rénovation des installations techniques et améliorations énergétiques. Construit au cours des années 1995 à 1998, ce bâtiment propriété de la FIPOI est mis à disposition de l’Organisation Mondiale du Commerce. Offrant jusqu’à 710 places, la salle est utilisée pour des réunions internationales telles les conférences ministérielles de l’OMC ou les réunions du Conseil général.

En raison des exigences élevées de confort des salles et de fiabilité des installations techniques, la FIPOI a entrepris une rénovation des systèmes vieillissants des automatismes du bâtiment, ainsi que des modifications sur les producteurs et distributeurs d’énergies avec pour objectif une réduction des consommations et de facto de l’empreinte environnementale, tout en améliorant les conditions climatiques d’ambiance.

Insertion d’énergie renouvelable du réseau SIG-GLN dans les circuits existants pour le refroidissement. L’expérience acquise par la FIPOI lors d’opérations similaires à la centrale thermique du CICG/IAV et dans le bâtiment du HCR, a permis de relever tous les défis techniques liés aux caractéristiques existantes des installations et aux particularités du réseau GLN. 2 échangeurs de 600 kW nominal chacun (redondance 100%) peuvent refroidir en direct les installations des salles, ainsi qu’une partie du bâtiment administratif CWR situé à proximité. 1 échangeur de 850 kW raccordé en série des échangeurs de refroidissement permet de refroidir les machines de production mécanique (1X SWR et 1X CWR) par cette énergie renouvelable.

Le réseau GLN couvre 95% des besoins de froid et apporte des économies de 14 MWh/a  d’électricité et de 150 m3/a  d’eau non utilisée pour le refroidissement de la machine. Afin d’assurer le refroidissement des salles de conférences en cas de défaillance du réseau GLN ou en cas de brusque élévation de sa température en raison des phénomènes d’inversion de l’eau du lac, une machine à haute efficience énergétique de classe A équipée de 4 compresseurs scroll pour une puissance totale de 291 kW a été installée avec pour performance un ESEER de 6.46

Anciennement le froid était produit par une machine de 329 kW peu performante et d’un bac à glace de 133 kW générant d’importantes pertes de veille.

Des nouvelles pompes de circulation avec moteurs à aimants permanents et convertisseurs de fréquences ont été installées pour les circulations des réseaux, leurs débits varient selon les besoins réels de distribution mis en corrélation avec les températures extérieures. Les températures d’eau glacée varient également en fonction des besoins et des conditions climatiques.

Adéquation entre la demande et l’offre des énergies climatiques par les ventilations. Une détection de présence dans les 2 salles principales a été installée ainsi que des sondes de mesure du CO2 et de la température ambiante. Ces éléments permettent de déterminer avec précision les besoins dans le temps et dans leurs quantités des énergies requises au confort des utilisateurs, et en même temps de réduire au maximum voir d’arrêter complétement les installations lors d’inoccupation.

Afin d’y lier au plus précis la production thermique et la distribution d’air, une variation a été implémentée dans les producteurs et distributeurs pour ne produire et véhiculer que le strict nécessaire d’énergie requise par la présence et le confort thermique et hygiénique mesuré dans l’ambiance.

Automatisme de gestion des volets et tentures. D’importants puits de lumière naturelle incorporés dans la toiture permettent l’apport de luminosité du jour pour le bien être des occupants et l’économie d’énergie d’éclairage.

Toutefois ces impostes créent en saison estivale de forts rayonnements de chaleur qui peuvent être stoppés par la fermeture de volets. Afin d’anticiper ces apports de chaleur, un automatisme de protection solaire intelligent a été programmé sur les commandes des volets ainsi que sur les tentures protégeant les verres des façades. De jour la présence et l’orientation du soleil, les conditions climatiques extérieures et ambiantes gèrent entièrement les protections solaires tout en laissant aux utilisateurs un droit de dérogation manuel selon les besoins de l’exploitation.

De nuit, les conditions climatiques extérieures et intérieures gèrent les systèmes en cherchant à favoriser les économies d’énergies en fermant les protections en hiver pour retenir les déperditions, et en les ouvrants en saison estivale pour cette fois favoriser les dissipations.

CONCLUSION

Les travaux entrepris ont permis une réduction importante de l’empreinte environnementale des installations CVC (-63 % électrique, -24% gaz à effet de serre et -42% énergie primaire).

Globalement, le bâtiment reste moyennement efficient du point de vue énergie primaire (après travaux 596 MJ/m2 pour une valeur standard actuelle de 470 MJ/m2) ceci est dû à la consommation d’électricité des équipements de l’utilisateur et des sources d’éclairage qui a augmenté de 19% entre 2009 et 2013. Une prochaine étape d’amélioration énergétique devra donc impérativement être abordée sous l’angle de la consommation d’énergie électrique des équipements du locataire et de l’éclairage.

L’IDC de ce bâtiment est bon (197 MJ/m2a) pour une valeur standard actuelle de 210 MJ/m2a), il pourrait être encore amélioré par une enveloppe thermique plus performante du bâtiment, ce qui représente un défi de taille compte tenu de l’architecture imposée.

D’un point de vue bilan CO2, le bâtiment arrive après assainissement dans une performance de catégorie B (après travaux 21 kg CO2/m2a pour une valeur standard de 23.5 kg CO2/m2a) ceci en raison du vecteur électrique d’origine 100% hydraulique vitale bleu des SIG et des améliorations apportées.