Jules-Cougnard
Logements
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HISTORIQUE/SITUATION
À l’angle de la route de Chêne et du chemin Jules-Cougnard, cette parcelle dévoile enfin l’étendue de ses atouts: une orientation favorable à la présence de logement, une proximité avec la ville et ses infrastructures, un périmètre alentour en pleine mutation mais encore très bien préservé. Le long d’une des voies d’accès les plus usitées du canton mais tournés du côté des jolies villas environnantes, les deux nouveaux immeubles posés sur le terrain se trouvent incontestablement dans une situation privilégiée.
Repérées depuis une vingtaine d’années, les potentialités du site ont fait l’objet d’une réflexion poussée, mêlant les autorités cantonales et municipales ainsi que les différents propriétaires privés. La planification aboutit à un Plan localisé de quartier (PLQ) en 2010. Aussi efficace que contraignant, l’instrument circonscrit les questions d’implantation, de gabarit, d’affectation et, dans une moindre mesure,celles des aménagements paysagers.
PROGRAMME/PROJET
Le cadre légal fort et la rigueur un peu sèche du PLQ laissent néanmoins quelques brèches. Les deux bâtiments orthogonaux s’articulent dans un faux parallélisme mais dialoguent grâce à un vocabulaire commun adapté à leurs spécificités intrinsèques. Aligné à la route de Chêne, le premier volume propose une façade à la monumentalité assumée fonctionnant comme une sorte de bouclier contre les agressions du trafic routier. Le second, plus discret, s’affirme comme un trait d’union avec le quartier de villas et le tissu bâti plus ancien existant à proximité. Les deux immeubles présentent pourtant un gabarit identique de R + 3 + attique, permettant la création de 48 logements et de deux grandes arcades commerciales.
Les appartements – du 3 au 7 pièces, subventionnés ou en PPE– offrent de confortables espaces à vivre ouverts en direction du Sud. Sans surprise, la palme du standing revient aux habitations des attiques, avec leur splendides terrasses.
D'une évidente contemporanéité et cadrée dans une composition au rythme répétitif, l’expression générale dégage pourtant des vues changeantes selon que l’on arrive depuis la route ou que l’on se promène du côté de la cour. Des différences formelles qui se diluent dans l’usage de matériaux sobres. L’enveloppe à la verticalité prononcée se caractérise alors surtout par la présence d’un béton brut au coffrage visible et par un bardage en bois à l’élégante lasure grisée. Sous quelques courbes et biais volontaires, les façades cachent une structure porteuse en béton armé avec murs extérieurs posés sur consoles. Un système courant couplé à des options techniques usuelles qui, grâce notamment à une ventilation mécanique à simple flux et des capteurs solaires photovoltaïques posés sur la toiture, permet tout de même aux immeubles d’accéder à la labellisation THPE(très haute performance énergétique).
Opération parfaitement maîtrisée, les deux bâtiments réussissent en même temps à assurer une bonne intégration dans un tissu existant et à affirmer une identité personnelle forte, capable d’ouvrir de nouvelles perspectives pour le développement futur du site.