Adret Pont-Rouge, Bâtiment L12

Logements

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Adret Pont-Rouge, Bâtiment L12, Grand-Lancy

HISTORIQUE/SITUATION

Le projet Adret Pont-Rouge s’inscrit dans un plan de quartier situé à l’Ouest de l’ouvrage ferroviaire CEVA Lancy-Pont-Rouge dans le canton de Genève. Mandatée par le canton pour piloter et coordonner ce développement urbain, la Fondation pour la promotion du logement bon marché et de l’habitat coopératif (FPLC) a eu pour mission de coordonner ce projet immobilier d’envergure qui propose 640 logements.

À l’image d’un pôle urbain, ce nouveau quartier est situé entre la Praille, le Parc de la Mairie de Lancy et le Plateau de Lancy. Proche de toutes les commodités, des commerces et des écoles, il bénéficie d’importants accès aux transports publics, au cœur d’un réseau de communication menant aisément à la gare de Genève via la nouvelle gare CEVA, à l’aéroport, à l’autoroute ou la France.

PROGRAMME

Afin d’assurer la mixité du quartier et d’accroître le parc de logements d’utilité publique, les terrains à bâtir ont été remis sous la forme de droits distincts et permanents de superficie. Le périmètre en question a ainsi été découpé en cinq lots (A, B, C, D, E) et un immeuble (L13). Parmi les treize partenaires réunis, la Coopérative Cité Derrière a été choisie pour réaliser le bâtiment L12 du lot E offrant 62 logements allant de 2 à 5 pièces (typologie genevoise) de type habitation mixte. Pour développer les interactions sociales entre voisins, une salle communautaire située au rez-de-chaussée est à disposition des locataires.

RÉALISATION

La structure du bâtiment est en béton armé et la quantité de murs porteurs a été augmentée vu la proximité des voies CFF, ceci dans le but de limiter les portées et d’éviter ainsi les vibrations. Situé le long des voies CFF, il fallait protéger les locataires des nuisances d’une telle proximité en fermant la façade côté rail tel un tatou. Les exigences de l’Ordonnance sur les accidents majeurs (OPAM) pour les façades face et perpendiculaire aux voies sont contraignantes. Elles demandent une résistance à une surpression de 200 mbar, une construction en matériaux incombustibles RF1, de type EI30 et étanches avec vitrages fixes. L’isolation périphérique est en crépi recouverte d’un parement de briquettes clinker. Le dessin de façade forme des écailles qui, par des jeux de motifs et d’ombres, anime le bâtiment et lui permet de devenir une sculpture urbaine. Les fines fenêtres, limitées à leur strict minimum, situées dans l’interstice des écailles, tendent à disparaître selon le point de vue et renforcent la perception de carapace. Cette fermeture est compensée par une grande ouverture sur la façade opposée aux rails, grâce à de nombreux redents. Les volumes sont creusés afin de multiplier les orientations et de faire pénétrer la lumière en profondeur dans les bâtiments. Le bâtiment porte le label THPE (très haute performance énergétique) et propose une production de chaleur par géothermie, valable pour l’ensemble du quartier, et une production d’eau chaude sanitaire par pompe à chaleur haute température, alimentée par la conduite à distance. On y trouve aussi la présence d’une ventilation double-flux avec récupération de chaleur par des monoblocs de traitement d’air, installés sur la toiture.

Les aménagements extérieurs mettent en valeur la topographie du site, composée de deux entités, à savoir un plateau sur lequel se développe la majeure partie du projet et un coteau. Le parcours dans le coteau est accompagné par de larges surfaces de prairie jalonnées d’arbres qui deviendront majeurs. Sur le plateau, des bosquets d’arbres dialoguent avec les volumes bâtis. Deux espaces de rencontre sont aménagés entre les bâtiments, dont une est équipée d’une très longue table et de bancs, ainsi que trois magnolias, dont les bacs forment également des bancs. À l’Ouest du bâtiment L12, un espace à valeur écologique laisse place au développement et à la croissance du végétal. Afin de stabiliser les sols, 1014 pieux ont été installés dans le terrain et 47 sondes géotechniques ont été posées. En plus de la proximité du site CFF, d’autres contraintes, comme les projets voisins réalisés en parallèle et la présence d’un grand cèdre en bordure de chantier, ont nécessité des ajustements lors des travaux.